Ground loop en anglais
A l’instar de certains avions de ligne de fabrication russe, des bombardiers américains B52, ou de quelques très grands planeurs, les Swifts font partie des rares aéronefs ayant une faible garde au sol en bout d’aile.
Conséquence: au roulage, ou lors de l’arrondi, un faible écart d’inclinaison des ailes par rapport à l’horizontale peut se traduire par une prise de contact d’un bout d’aile avec le sol. Selon la nature de celui-ci, un brusque coup de lacet vers le côté où l’aile touche peut se produire, et déclencher un cheval de bois, avec ou sans dégât structurel.
De l’herbe haute est un facteur aggravant, surtout si elle est montée en grain. Idem si la piste est en dévers.
Le pilote de Swift doit donc être particulièrement vigilant quant à la tenue d’une inclinaison strictement horizontale, en courte finale, durant l’arrondi, et jusqu’à l’arrêt complet, mais également au décollage.
La présence de roulettes en bout d’aile ne vous protège pas de ce risque: la garde au sol est encore plus réduite, parfois ça ne roule pas bien, et si l’on se pose avec un angle de dérive, la roulette exercera un freinage, bien plus fort que le glissement du bout d’aile sans les roulettes.
Attention, sur le Swift 3, du fait de la plus grande envergure, la garde au sol est encore plus réduite, et le bras de levier augmenté, il faudra redoubler de vigilance.
Attention aux terrains ULM: leur pistes sont souvent étroites, un moindre écart par rapport à l’axe peut se traduire par la collision du bout d’aile avec une balise.
Note: les Swiftlights auto propulsés d’Aériane ont un palonnier de roue avant qui fonctionne à l’inverse du palonnier des gouvernes des winglets. C’est un autre facteur de risque de cheval de bois.
On peut s’entrainer à garder une inclinaison horizontale,
– installé dans le Swift au sol face à un vent non laminaire de plus de 15-20km/h
– ou en roulant au sol avec un Swift autopropulsé.
(volets en négatif et aérofreins sortis, pour ne pas décoller).
