L’aviation motorisée bénéficie depuis des décennies de la réglementation ULM, pour les monoplaces et les biplaces exemptés de la lourde réglementation européenne de l’aviation civile.
Le résultat est indiscutable: ce secteur de l’aviation de loisir a bénéficié d’un remarquable essor.
Pendant ce temps, bloqué dans le carcan de l’aviation certifiée, le Vol à Voile a poursuivi sa course vers toujours plus de performance, les constructeurs vendant surtout de la « finesse » à des pilotes fortunés.
Au sein de notre association pour le Développement du Planeur Ultra-Léger (ADPUL), nous pensons qu’il est temps que le Vol à Voile bénéficie enfin d’un statut équivalent à celui de l’ULM, afin de donner un nouveau souffle à cette activité. La technologie permet de construire des planeurs légers, maniables, faciles à mettre en œuvre et à piloter, affichant des performances supérieures ou égales à celles des « vieux » « standards » en composite des années 70. Le coût d’exploitation de cette nouvelle génération de planeur serait réduit en raison de leur faible masse (le prix d’un planeur est proportionnel à son poids, le cout opérationnel est proportionnel à sa masse et et à ses dimensions).
Priver le Vol à Voile d’un tel statut serait indiscutablement une mesure discriminatoire, comparé à ce dont bénéficie l’aviation ULM depuis les années 80. Cette différence de traitement n’a que trop duré.
Voici les propositions d’ADPUL pour un tel statut:
– appellation: Ultra Léger Planeur, acronyme ULP, pour faire le parallèle avec l’ULM, et pour le différencier du PUL*.
– navigabilité: un copier/coller de la réglementation ULM 3 axes où l’on aurait retiré tout ce qui concerne la motorisation; voici nos propositions pour la définition, l’enregistrement et les critères techniques ;
– niveau de compétence du pilote: le brevet de pilote de planeur national, ou la licence SPL (licence européenne);
– prorogation: ni contrôle, ni nombre d’heures de vol minimum, au motif qu’il n’en est pas exigé pour la licence de pilote ULM;
– aptitude médicale: simple certificat de non contre indication délivré par le médecin généraliste, comme pour les pilotes ULM.
La DGAC a donné un Laisser-Passer à titre temporaire et expérimental à ADPUL pour le Sparrowhawk, un planeur ultra-léger non décollable à pied conforme à la règlementation américaine FAR 103; ici se trouvent les articles relatifs à cette expérimentation.
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* PUL: Planeur Ultra-Léger, défini par l’arrêté DGAC de 1985, qui concerne le Vol Libre (parapente, deltaplane, planeur décollable à pied)