Beaux vols en décembre en Swift 3-e

Le 10 décembre, enfin une belle demi-journée ensoleillée, avec un vent du nord qui se calme. Décollage 11:00 pour essayer d’accrocher le rotor à Aspres, sans succès, puis au nord de Veynes un présumé ressaut d’onde, idem: j’ai décollé trop tard, le vent est déjà trop faible pour qu’il y ait de l’onde exploitable.

Mais la bonne nouvelle est que j’ai réussi à monter de 1500m au moteur, que j’ai arrêté lorsque la batterie était à 4° de la protection thermique. Quel progrès par rapport au Swiftlight-e.

Au retour je fais un détour par la pente nord des Apôtres, où le vent était encore juste assez fort pour me permettre de remonter doucement au niveau de la crête. Au bout de 20 minutes de ce jeu, je décide d’aller tester Arambre.

Chemin faisant je chope un thermique au sud de la 18 à Aspres, qui me remonte de 150m, puis je reprends ma route vers Arambre, mais là, rien, je remonte doucement au moteur en utilisant 8 des 14Ah restants pour aller voir plus à l’ouest s’il y aurait quelque chose à exploiter, que nenni.

Ci dessous la vidéo tournée à cette occasion.

Le 15 décembre, le Mistral qui avait nettoyé le ciel la veille baisse à 50km/h dans les basses couches et au dessus à 60 – 70, à l’ouest d’une ligne Serres – Aspres (beaucoup plus faible à l’Est). Ca va être le baptême du feu pour le Swift 3, mais je suis bien décidé à tenter ma chance.

Décollage 12:35 avec 20km/h de travers gauche au sol, à 50m/sol déclenchement des hostilités, très fortes rafales, cisaillements et rotors, « accroche-toi jac », la main gauche agrippée au gros tube de structure je vire vers Arambre, où il n’était ni nécessaire ni recommandé de serrer la pente…

Plein effectué, cap vers la petite Arambre audelà de laquelle l’exploitation d’un rotor me permet de gagner quelques centaines de m d’altitude qui permettent de transiter vent de face vers la crête de l’aiguille de Serres.

Cheminement en appui sur cette crête qui bien souvent ne donne pas, vent de face 50km/h rafales 60, souvent parallèles à la crête. Mais ça passe tout juste, les quelques varios positifs parfois violent arrivant juste à temps pour reprendre la progression. Bon comportement du Swift 3 dans cet environnement très fortement turbulent, rarement fréquenté en Swiftlight, plus fort que lors de la dernière manche du championnat du Monde 2017 dans le Champsaur – Valgaudemar.

Après Bane, vario positif, ça devient laminaire, début du vol d’onde. Varios de 2 à 0m/s, vent de NNW passant progressivement au fur et à mesure de la montée de 60 à 75 km/h. Fin de la montée à 3800m juste sous l’espace aérien de classe D qui commence au FL125.

Transition très lente en raison du vent très fort, à la recherche d’autres ressauts plus au NE et à l’E.

Recherche infructueuse, retour à l’aérodrome de Serres – la Bâtie.

Approche en PTS, sportive, à la verticale du bord du plateau, dans un environnement extrêmement agité, avec de soudaines et puissantes dégueulantes. Le secret de la réussite: pas trop de volet, de la vitesse, et être prêt à tout instant à rentrer les aérofreins et à virer vers la piste.

Dans la vidéo du vol, la 2ème ci dessous, les forces de vent affichées par l’instrument de vol et annoncées par le pilote sont de 10km/h inférieures à la réalité, des mesures précises lors du vol suivant ayant révélé que le badin du Compéo+ sous-estimait les vitesses de 10km/h.

Le 19 décembre, beau temps, vent calme, masse d’air hyper stable, conditions idéales pour mesurer les corrections à apporter à la chaine de mesure de vitesse (sonde + instrument de vol). J’en profite pour expérimenter un nouveau profil de montée: toujours volets 0° vitesse indiquée 70km/h, mais réduction à 140A après le décollage, potentiomètre inchangé pendant toute la montée; température batterie 17° à la mise en route, surveillance de l’augmentation sa température pendant la monté. A 56° j’arrête le moteur, l’altitude atteinte est de 2400m, soit un dénivelé de 1700m, capacité restante 8,5Ah, la montée a duré 22’30 », le vario était de 1,5m/s au début, pour finir à 0,3m/s, où l’intensité était de 94A, la tension de la batterie 45V, soit une puissance apparente de 4,2KW. On peut estimer qu’à 180kg, le Swift 3 tient le palier avec 4KW. En ligne directe, j’aurais pu aisément aller de Serres la Bâtie au Pic de Bure…

Les mesures effectuées à différentes vitesses lors de la descente ont révélé que la vitesse indiquée était inférieure d’une dizaine de km/h à la réalité. Le coefficient de vitesse du Compéo (l’instrument de vol) doit être ajusté.

Ci dessous le vol du 19/12 et son profil

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