10 pilotes se sont retrouvés à Aspres du 24 Juillet au 1er Août pour ce rassemblement de cross-country en PUL multiaxes (classe FAI 2):
– 6 en Swiftlights dont 5 équipés du Dispositif d’Envol Electrique;
– 4 en, Archéoptéryx tous équipés du DEE.
Samedi 24/7
Vent trop fort et trop rafaleux pour voler en sécurité
Dimanche 25/7
La prévision météorologique initialement mauvaise s’est améliorée au fil des jours, le vent s’est calmé (de Sud-Ouest), il n’est plus prévu d’orages.
Rouge Pascal, Bleu Patrick, Bleu clair jac, violet Frédéric, jaune foncé Philippe
Départ un peu à l’arrache, c’est le premier jour, tout le monde n’est pas prêt à 11h, sauf Patrick qui s’extrait rapidement du bocal, ensuite, mis à part la pompe de service sur Longeagne/Apôtres, le bassin Aspres – Serres la Bâtie, est envahi par de la subsidence (thermiques rares et élusifs, dégueulantes généralisées), Pascal en point bas dans la vallée de Trescléoux est obligé de rallumer le moteur pour éviter de se vacher à midi et demi, jac accompagné de Fred et Thierry, qu’il perd au bout d’une demi-heure (ne se sortant pas d’un point bas, il rentre se poser à Aspres) met une heure quinze à sortir. Philippe réussi une directe Longeagne – Aujour et continue seul l’option traditionnelle Malaup, Jouère, Authon, Bigue, Cousson.
A l’ouest du Buech, les autres font la route tout aussi traditionnelle: Beaumont – Orpierre – Chabre – Crête de l’Ane – Lure, jac offrant à Fred un détour par la Montagne de Buc (Séderon).
Après Lure, la traversée du plateau se passe bien pour tout le monde.
Philippe, décidant de virer à la montagne de Beynes, rate le rdv avec Patrick et Pascal qui vont virer au pont d’Aiguines, où le Verdon se jette dans le lac de Sainte Croix.
Après que jac ait viré à son tour au pont d’Aiguines et ait rétabli le contact avec Fred, nous voila tous engagés dans la remontée vers le Nord, avec Michel qui a viré à Coupe.
Le trajet est des plus traditionnel: Coupe, Pic de Couard, Cheval Blanc direct Tromas car les varios et le plafond sont élevés (+3m/s, 3200m), Blanche, Fort de Dormillouse, Cousson (sauf Jac et Fred ayant fait un très bon plafond à Dormillouse), Aiguilles de Chabrière (sauf Philippe qui s’offre un détour par le Mont Guillaume), Piolit (sauf Patrick qui va directement dans le Champsaur).
Pendant que Philippe rentre par le Pic de Bure et Leches en Diois, Pascal va virer au Grand Ferrand après être passé au Pic de Bure et à la Tête de Garnesier, Patrick vire au Petit Chaillol, puis au col de Menée après être passé par le Col du Noyer, le Grand Ferrand, le Col de Lus la Croix Haute et le Jocou.
Au Piolit, Fred, dont c’est le premier grand cross dans les Alpes du sud, continue seul en appliquant sa méthode de pilote de plaine: cheminer selon les cumulus, et va virer au nord du Pic de l’Obiou.
Jac, attiré par un plafond apparemment plus élevé dans les Ecrins s’engage dans l’ouest de l’Oisans, mais contre toute attente, c’est très mauvais: très turbulent, très mauvais glides, thermiques élusifs au ras des cailloux; il en ressort à 2500m au Coiro, où il réussit péniblement à gagner une précieuse centaine de mètres de hauteur dans de la brise de pente faiblissante avant de se lancer dans la longue traversée de la vallée du Drac vers la chaîne de l’Obiou, avec 20km/h de vent de face…
Arrivant relativement bas (1700m), il doit contourner la petite montagne du Châtel, dont la face ouest, éclairée par le soleil de ce début de soirée estivale, génère, comme tout le massif de l’Obiou, une bonne brise de pente. Inutile de faire des 8, ça monte en ligne droite de façon quasi continue, 2700 au Grand Ferrand une quinzaine de km plus loin, la récompense pour une longue journée qui avait commencée difficilement, avec un mauvais passage dans l’ouest de l’Oisan. Atterrisage 19h25
Distances | en kilomètres | CFD | OLC | OLC CLASSIC |
Patrick | Swiftlight-E | 250 | 249 | 294 |
Pascal | Swiftlight-E | 222 | 209 | 242 |
Michel | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Philippe | Archéoptéryx-E | 231 | 230 | 234 |
Fred | Swiftlight-E | 253 | ||
Thierry | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
jac | Swiftlight | 277 | 277 | 319 |
Peter | Archéoptéryx-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Les modes de calcul par les systèmes de scoring sont différents: Triangle plat, Triangle FAI, Distance avec 5 points de contournement
Lundi 26/7
Plusieurs modèles météorologiques prévoient des Cumulonimbus sur le Vercors, le Dévoluy, Beaumont, Sisteron et l’Est de la Durance.
Aucun pilote ne volera.
Ce fut une erreur, les cumulonimbus étaient cantonnés sur le « Parcours » et le Champsaur, on aurait pu faire des circuits de 200km
Mardi 27/7
Vent S à SW 25km/h, 30 au Nord d’Aspres, plafond 2500 à 3000m sous Cu congestus évoluant rapidement en Cb sur Est Durance et Oisans, avec un risque d’averse sur Duffre et Beaumont pouvant dériver sur Aspres.
Seul Fred vole: pilote de plaine, tout jeune pilote de Swiftlight (5ème vol), il réalise seul un triangle de 141km (126km FAI) avec 2800m de plafond (3000 au Pic de Bure): La Loube (NW Buc), Montagne de Lure, Pic de Bure.
En fait il n’y a eu aucune averse ni sur le Duffre, ni sur Beaumont. Encore une occasion de voler perdue par les autres pilotes
Mercredi 28/7
Il pleut le matin, à 14h ça doit s’être dégagé avec un plafond à 2000 – 2200m.
Frédéric pas en forme décide de ne pas voler, Thierry a dû rentrer chez lui pour raison familiale.
Rouge jac, bleu Pascal
Patrick, Pascal, Michel et Peter décollent vers 14h:
Malgré un plafond peu élevé, Peter vire au Ventoux, mais subit un point très bas sur le palteau d’Albion.
Patrick file vers la montagne de Lure, traverse la Durance, et galère pour revenir par la Malaup et la crête des Selles où il se fait descendre par une rentrée de vent de Nord-Ouest, il doit rallumer son moteur pour passer le col de Fayes.
Pascal vire « sur la pointe des pieds » à l’Ouest de Buc, puis après un point Bas à Séderon, aligne la montagne de Lure, et traverse la vallée de la Durance vers Vaumuse où il arrive bas (1100m) et se refait en 2 temps, puis entame un difficile retour par Saint Geniez, le rocher de Hongrie qu’il quitte à 2100 cap sur Aujour, avec 2 relais en plaine, passe le col de Fayes en rase motte, et rejoint tout juste Aspres en piste 28 en semi-direct sans presque devoir utiliser les aérofreins en finale.
Jac ne décolle qu’à 15:05, remorqué sur Longeagne, il part vers l’Ouest par Banne, le Duffre, la crête de Rosan et sa prolongation jusqu’à Remuzat, puis le Merlu ou ça commence à faiblir, et la montagne de Mielandre 13km au NNE de Nyons, où le signal du demi-tour est donné par des thermiques encore plus faibles et plus évanescents; cap au Sud-Est pour se refaire sur la crête de Sainte Jalle, et suivre son prolongement en direction du Col Saint-Jean puis la Platte, où il reprend le cap vers les bons thermiques d’Orpierre et de Beaumont, avec l’espoir de pouvoir accrocher la chaîne de l’Obiou et virer au Nord dans le secteur de Mens – La Mure. Mais, dans une fin de cycle à Longeagne, il part de pas assez haut et se fait enterrer à Durbonnas par un vent de vallée descendant du Col de Lus la Croix Haute, ce qui l’oblige à rentrer à Aspres.
Distances | en km | CFD | OLC | OLC CLASSIC |
Patrick | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Pascal | Swiftlight-E | 159 | 159 | 159 |
Michel | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
jac | Swiftlight | 142 | 142 | 155 |
Peter | Archéoptéryx-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Jeudi 29/7
Vent fort + stabilité imposent un décollage au plus tôt à midi; dans la journée le vent de SW doit faiblir sous 30km/h, sauf sur les hauts reliefs (Oisans, Queyras, Ubaye) où il doit rester supérieur (40km/h). Ce n’est pas encore aujourd’hui que l’on ira dans les Ecrins, avec ses plafonds à 4000m. le plafond devrait être de l’ordre de 3000m dans notre zone de vol.
Roger arrivé de Suisse avec Cornelia et leur Archéoptéryx s’ajoutent à la partie.
Bleu clair Fred, violet jac, ocre Roger, rouge Pascal, bleu foncé Philippe
Roger décolle en premier, et va faire son vol seul, très différent des autres, car il doit ramener son Archéoptéryx à Cornelia, qui veut voler vers 18:00. Il réalisera un beau triangle FAI de 208km Pic de Bure – Sud Vaumuse – Ventoux, avec dès le début du vol un plafond à 3000m, probablement dans de l’onde au Pic de Bure.
Pascal, Michel, Patrick et Jac vont directement sur la crête Aiguille de Serres – Bane, où ils plafonnent à 1800, sans évolution vers le haut. Fred qui ne sait pas encore bien gérer son moteur électrique perd du temps et des Watt/h à essayer d’enrouler bas dans la vallée, il ratera le départ du train des 4 précédents vers le sud. Quant à Philippe, victime d’une crevaison, il décolle plus tard, préfère couper très tôt son moteur en enroulant les thermiques très bas juste après le décollage, puis, se décalant progressivement, rejoins Longeagne, où après un plein à 1750, il se rend sur Bane. Les autres sont déjà partis, abonné à Sisteron-Vaumeilh, il part seul vers Aujour où il se refait sous le niveau des crêtes, et traverse la Durance, mais de l’autre côté c’est encore plus stable, il se sort de 2 points bas à 1050m avec son Archéoptéryx dans la vent arrière de Vaumeilh, et au rocher de Hongrie.
Pendant ce temps, le quatuor se rend à la montagne du Lure, au début sur la pointe des pieds, mais très vite les plafonds sont de plus en plus hauts, pour culminer à 2850m sur la montagne de Lure sous des barbules (zone R71A signalée inactive par un pilote de planeur sur la fréquence vol à voile des Alpes). Quant à Fred, seul derrière, il se fait pièger et s’enterre 2 fois à 1200m dans la vallée du Jabron, sous la crête de l’Ane, il lui faudra 45 minutes pour s’en sortir.
Après la montagne de Lure, le quatuor devient trio, Michel n’osant pas se lancer dans le bleu de la grande traversée vers le Sud-Est pardessus la Durance et le plateau à l’Est des Mées. Jac réussit à accrocher de l’onde à 2000m sous le vent des Mées, qui est ici de l’WNW 40km/h: +1,5m/s qu’il quittera dans du 0,50m/s à 3100m, ce qui lui permettra d’aller tout droit jusqu’au pont d’Aiguines avec un très bon glide, vario proche de zéro (prolongement du resaut?). Malgré les indications données par radio Pascal et Patrick ne trouvent pas l’onde, mais de médiocres thermiques poussés par le vent leur permettent finalement d’atteindre les reliefs, Pascal à mi-pente de la montagne de Beynes, où ça remonte dans de la forte turbulence.
Là il rencontre Philippe qui arrive du Nord via Saint Geniez, Authon, la Bigue et le Cousson, et Jacques qui revient du Pont d’Aiguines au sud. Le vent est ici plus faible (SW 15-20) et les plafonds montent progressivement vers 3000m. Pascal et Philippe vont virer au Pont d’Aiguines à leur tour, puis entament la remontée classique vers le Nord comme jac qui les précède loin devant. A noter les variantes à partir du Pic de Couard au Nord de Coupe, tous à environ 2800m par le travers du Cheval Blanc:
– Jac tout droit dans la Bléone en Direction du Tromas, mais il doit s’arrêter au Carton pour remonter d’un peu moins de 200m dans un thermique désordonné, il arrivera au Tromas à 2300m, pas très haut, tout compte fait.
– Philippe fait le « parcours » mais par le haut (en général on l’attaque au Cheval Blanc au niveau de sa crête ou d’un peu plus bas); il se fera quand même bien « dégueuler » dans le dernier glide pour rejoindre le Tromas qu’il atteint à 2400m.
– Pascal par l’Ubac, bien en avant du Tromas, où il arrive au niveau de la crête; puis après y avoir fait le plein, il tire en biais vers la Blanche.
Découvrant un vent de Nord Ouest au Tromas, Jac avait jugé la suite du « parcours » peu fiable, et avait fait un plafond dans du 4m/s au Traumas. Ensuite au Nord de Gap tout était à l’ombre d’importants étalements, pas de matérialisations sur Chabrière – Piolit, beau cumulus bien en avant du fort de Dormillouse et sur le Colombis, la route est tracée. Ensuite ça se complique, cap sur l’unique tache ensoleillée, les prés dans la pente qui monte vers le col de Gleize à l’Ouest du Col Bayard, en espérant que ça dure; avec 20km/h de face le glide n’est pas fameux, ça peut passer, tout juste… et, miracle en les survolant, les prés sont encore au soleil et ça donne un timide +1m/s, ouf! tout passe à l’ombre pendant l’ascension, mais ça monte encore un peu jusqu’à 2600m, de quoi passer confortablement le col de Rabou et se jeter sur la face ouest de la crête qui mène au Col du Noyer; ça ne peut que donner, car tout le Dévoluy est pratiquement au soleil, et ce fut le cas, 3000m dans du 3m/s.
Pendant ce temps, Pascal et Philippe prennent la route standard par la Tête de Chabrière et le Piolit, Pascal ne l’abordant qu’à 2000m, mais ça fonctionne; ils font le plein, 2800m au dernier sommet avant de se lancer dans la longue traversée du Col Bayard. En général 2500m suffisent sauf que tout est à l’ombre et le vent est de face… Pour Philippe, ça se passe bien, légèrement plus haut, il arrive au dessus de la crête qui mène au Cuchon de Charance et qui lui permet de bien cheminer sans perdre de l’altitude; par contre Pascal se fait des sueurs froides en passant un col en rase motte, et ça ne donne pas de l’autre côté! tout est à l’ombre, il se retrouve en point bas sur le versant sud de la tête de Clape, où il réussit péniblement à gagner quelques centaines de mètres, puis visite tous les valons et les pentes en contre bas du massif du Pic de Bure, passe un col encore en rase motte, et réussit à retrouver la zone ensoleillée au-dessus de Montmaur, où un bon thermique le remonte enfin à une altitude confortable qui lui permet de rentrer à Aspres, où Philippe, qui n’a pas eu ces problèmes, est déjà posé.
Entre temps, Jac s’est amusé à aborder la crête de l’Obiou en entrant dans un enchevêtrement de vallons, de crêtes, et de canyon, juste au sud du Pic de l’Obiou, où un petit thermique improbable lui permet de gagner la centaine de mètre qu’il lui manquait pour passer du côté Ouest; là il peut refaire sans difficulté le plafond 2850m. Que faire de cette altitude à presque 7 heures du soir? il part en direction du Sénépy vers le NNW. L’ensoleillement est pâle, le cumulus au dessus du Sénépy se stratifie… les chances de pouvoir y remonter semblent nulles; jusqu’où aller, sans aller trop loin, jac aimerait avoir un rétroviseur pour voir où il en est par rapport à la crête de l’Obiou… bon, allez, un 180° pour faire le bilan: aïe, le plan, pour revenir au Chatel, la petite montagne au nord du massif de l’Obiou, est faible et surtout, entre temps, tout est passé à l’ombre! sentiment d’avoir été trop loin…
Le Chatel est abordé 100m plus haut que lors du vol de Dimanche, mais la faible brise de pente résiduelle ne permet pas de monter… il continue, passe le col, teste les pentes suivantes, rien a faire, ça ne monte pas du tout, il revient 50m plus bas vers le col où le vario est légèrement positif sur un court segment, mais les virage des huits en font perdre tout le bénéfice; au col une nuée de choucas virevoltent et semble monter, il s’y rend, et enroule sur la tranche, tout près de l’arrête un thermique très étroit qui lui permet d’intégrer environ 1m/s et de gagner plus de 400m, ouf! la perspective de pouvoir rentrer redevient une réalité. Encore un relais sur la crête qui lui permet de gagner un peu plus de 200m supplémentaires, et c’est le retour traditionnel du soir par l’Obiou, mais significativement plus haut que d’habitude, car la brise de pente est, ce soir, bien trop faible. Un arrêt dans le thermique du Grand Ferrand pour faire le plafond (3000m) et essayer un alignement vers l’Ouest en direction du sud Vercors, mais c’est une fausse piste, retour à Aspres, atterrissage 19:25.
Distances | en km | CFD | OLC | OLC CLASSIC |
Patrick | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Pascal | Swiftlight-E | 218 | 217 | 238 |
Michel | Swiftlight-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Philippe | Archéoptéryx-E | 234 | 235 | 258 |
Fred | Swiftlight-E | 123 | non déclaré | non déclaré |
Roger | Swiftlight-E | non déclaré | 202 | 213 |
jac | Swiftlight | 270 | 270 | 288 |
Peter | Archéoptéryx-E | non déclaré | non déclaré | non déclaré |
Vendredi 30/7
Pluie
Samedi 31/7
Très nuageux avec de faibles pluies par moment
Dimanche 1/8
Mistral
Conclusion
Une bonne semaine de XC, malgré une météo peu favorable, mais on ne va pas se plaindre, sur les 3/4 de la France c’était bien pire. On a volé 4 jours sur 9, on aurait pu voler un jour de plus si on ne s’était pas laissé impressionner par des prévisions trop pessimistes. Pour les vols en haute montagne (massif des Ecrins) il faudra revenir…